Un nouvel emballage

On en a tripoté, des livres et du papier, on en a zigonné, du logo et de la typo, on en a cherché, des images et des idées! Repenser l’apparence de Littérature d’Amérique afin d’en rendre les ouvrages irrésistibles : c’est l’exercice auquel nous nous sommes livrés dans la dernière année.

Je dis souvent que j’exerce le métier le plus subjectif du monde. Le coup de foudre pour un texte convoque pas mal la même alchimie mystérieuse que celui pour une personne. C’est la suite de l’histoire d’amour qui est différente : si je suis une indécrottable romantique monogame en ce qui concerne mon Digne Époux, c’est au contraire avec le plus grand nombre que j’aimerais partager mes passions littéraires. Mais comment faire pour qu’un roman conquière des hordes de cœurs? Pour que devant les étals de livres aussi garnis et appétissants que des présentoirs de bonbons la main se tende vers mon adoré? Il y a également là une part de mystère, mais aussi beaucoup d'efforts. L’un d’eux, et non le moindre, est d’en soigner l’apparence. Maintenant que nous envoyons nos trois beautés automnales dans l’arène, je croise les doigts pour que des multitudes de lecteurs soient attirés par ces séduisants emballages et découvrent que ce qui se cache à l’intérieur est plus magnifique encore.

— Marie-Noëlle Gagnon, éditrice
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